Paroles et musique : Gilles Maire

C’était au temps des gramophones
Au temps des danseurs Charleston
Qu’on pouvait l’entendre chanter
Sur les disques de chez Pathé

En soixante dix huit tours elle vint
Dans les salons mille neuf cent vingt
La belle Emma Liébel aima
La chanson dans les grands formats

Elle chantait: «Pars sans te retourner
D’autres sauront bien me venger
Le vent qui t’apporta t’emporte
Et dussé-je en mourir, qu’importe

Ni mes baisers ni mes étreintes
En ton coeur n’ont laissé d’empreinte
Le souvenir est un chemin très long
Que l’on parcourt à reculons»

Emma la belle Béarnaise
Collier de perles les yeux de braise
C’est même un de vos airs qui donne
Au front la chanson de Craonne

Comme Francis Blanche elle a dit d’ac
D’ac et d’accord à Pierre Dac
Dans ce théâtre Parisien
Qui est toujours l’Européen

Peu avant la fin de sa vie
Dans le pays où je naquis
Elle ouvrit un petit cabaret
Pour faire chanter les Pyrénées

C’était au temps des gramophones
Au temps des danseurs Charleston
La belle Emma Liébel aima
La chanson dans les grands formats

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_{Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND}