La femme du boulanger

    Paroles et Musique : Gilles Maire

    Pour se forger la carcasse
    On levait de grosses masses
    On courait encore et encore
    On nous voyait dans tous les sports

    Et quand passait une belle
    Une dame, une demoiselle
    On lui montrait nos pectoraux
    Fiers, fiers comme des toreros

    Elle, quand on la vit venir
    On eu tôt fait de pressentir
    Que l’amour était en chemin
    Déjà on se frottait les mains

    Mais c’est un athlète à la manque
    Tout juste un joueur de pétanque
    Qui arriva et nous a dit :
    « J’suis boulanger dans le midi »

    Lui, dont le seul exercice
    C’était de boire le pastis
    Il prit sa main et l’embrassa
    Il prit son coeur et l’enlaça

    Les jolies filles n’ont cure
    De toutes nos musculatures
    Elle préfèrent la douceur
    De la farine sur un coeur

    Pour se consoler du chagrin
    Redonner à nos moulins du grains
    On se mit à la musique
    Geoffray à la guitare acoustique !

    Et quand passait une belle
    Une dame, une demoiselle
    On plaquait deux ou trois accords
    Fiers, fiers comme des matadors

    Elle, sur un air de guitare
    Elle resta une nuit fort tard
    On avait vu dans ses grands yeux
    Les étincelles d’un grand feu

    Mais son boulanger, son turlupin
    Lui qui chante qu’en faisant son pain
    Vint lui faire trois pom pom pom
    Pomponette rentre à la maison

    N’allons pas changer les paroles
    De l’histoire du bon Pagnol
    N’allons pas la déranger
    La femme du boulanger

    Les jolies filles se foutent
    De nos petites musiques, sans doute
    Elles préfèrent la douceur
    De la farine sur un coeur

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    Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND