Lettre à mon père

    Paroles et musique : Gilles Maire

    Ça ait une sacrée paye que t’es parti aux cieux
    J’ai bien relu les lettres que t’écrivais mon vieux
    Ce soir comme tous les soirs, tu vois je te réponds
    Un peu comme je peux, du fond de mes chansons.

    Depuis que t’es plus là, il se passe ici-bas
    Des choses dégueulasses mais vois-tu, cher papa,
    J’arrive à vivre heureux en oubliant un temps
    Ces temps de crise et ma crise des cinquante ans

    T’avais raison, maman ne s’est pas consolée,
    Elle parle de la nuit où tu t’en es allé,
    Ses yeux parlent de toi comme on parle d’amour,
    Elle n’a pas eu d’amant connu jusqu’à ce jour.

    Le monde depuis toi se porte un peu plus pâle
    On a vu plusieurs fois exploser des centrales
    On se réchauffe en coeur, y a le pôle nord qui fond
    Barbara n’est plus là, ça chante plus très rond

    Mon père, je te salue ; toi qui croyais en Dieu,
    Embrasse donc pour moi chacun de mes aïeux
    J’égrène ici-bas, moi qui ne crois toujours pas,
    Le restant de mes jours en pensant fort à toi

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    Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND