Paroles et musique : Gilles Maire

Merci à vous mes frères d’arme
On s’était pourtant bien battu
Nos guitares avaient leur charme
Mais le succès n’est pas venu
Nous avons livré cent batailles
La tête au vent les pieds dans l’eau
Nous retournons vers le bercail
Comme de pauvres narvalos

Ô mes compagnons d’infortunes
Vous qui m’avez accompagné
Je vous avais promis la lune
Mais c’est la lune qui a gagné
Nous rêvions de folles lumières
Nous partions pour l’éternité
C’est de bistrots en caves à bière
Que nous nous sommes éreintés

J’avais dans ma poche une pierre
Une pierre de mon jardin
Elle ne valait rien mais hier
Je l’ai rangée dans un écrin
Je n’ai plus pour toute richesse
Qu’un caillou et quelques chansons
Cette guitare qui me laisse
Le souvenir de nos frissons

Parfois quand on referme un livre
L’histoire reste dans nos âmes
Elle sonne en nous comme des cuivres
On la garde comme une flamme
J’ai dans la tête un air de rien
Sortez vite vos instruments
Encore une chanson qui vient
La chanson de notre roman

Accrochez-vous à vos guitares
Je vous promets d’autres victoires
Nous reviendrons à Narbonne
Nous irons jusqu’à Barcelone
Nous passerons revoir Bologne
Nous chanterons même à Vérone
Nous irons faire les guignols
Jusqu’au Carnegie Hall

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_{Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND}