Mon champ de coquelicots

    Paroles et musique : Gilles Maire

    Passez pas à Paris sans pousser jusqu’au Louvre,
    Pour voir si les yeux de la Joconde se trouvent
    Toujours au dessus de son sourire indolent
    Si les coups de pinceau de Vinci furent si lents
    Était-ce pour vivre encore les langueurs de Venise
    Ou garder en son coeur l’amour de Mona Lise ?

    Courrez vite à Madrid, le Prado nous appelle,
    Pour voir Thérèse d’Autriche encore demoiselle
    Entourée par un chien et quatre jeune filles
    Sous l’oeil de Vélasquez le maître de Séville
    Qui s’est peint en se regardant peindre son oeuvre
    S’étonnant presque de sa subtile manoeuvre

    Non loin d’Amsterdam, le Rijksmuseum dévoile
    La Ronde de nuit cette célèbre toile
    Où une armée de mousquetaires qu’a peint Rembrandt
    Que traverse on ne sait pourquoi une enfant
    Cette toile fut d’abord une ronde de jour
    Qu’un bitume de judée assombrit pour toujours

    Au cœur de New York, le MoMA fait tourner
    Les volutes bleutées de La Nuit étoilée
    D’un ciel agité à saint Rémy De Provence
    Un cri de lumières qui en tournant s’avancent
    Et déchirent la nuit qu’il voit de son asile
    C’était vingt ans avant que le monde vacille

    Affiché dans ma chambre sur du papier Canson
    Un champ de coquelicots éclaire mon horizon
    D’un artiste inconnu qui me l’a un soir offert
    Sans le savoir le jour de mon anniversaire
    C’était à Montmartre non loin du bâteau Lavoir
    Il est loin des musées, je suis fier de l’avoir

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    Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND