Tango à Jehro

    Paroles : Gilles Maire - Musique : Geoffray Milleret

    Ce que je suis n’a plus beaucoup d’importance
    Que je vive au Pérou, au Brésil, ou en France,
    Et que je sois le fils de rien ou roi d’Espagne,
    Je suis un rêveur que la sagesse épargne.
    Quand j’écrivais en vers ou bien était-ce en prose
    Je vous ai vu un soir, entre mille autres choses,
    Vous m’aviez donné un morceau de papier,
    De quoi vous envoyer quelques vers quelques pieds.

    Ces quelques mots de vous, écrits de votre main,
    Par un dimanche au soir, un soir sans lendemain
    Je les avais perdus, je vous ai retrouvée
    Sagement pliée dans mon livre de chevet.
    Je me suis souvenu de nos bavardages
    Au temps où je n’avais pas tourné la page
    Faut-il que je vous dise ? J’ai laissé ma plume
    Je me suis retiré au milieu des dunes

    J’ai vendu ma guitare à quelques Andalous
    Qui nous dit-on sont bien plus habiles que nous.
    Je vis donc aujourd’hui loin des rêves d’antan,
    Je rêve parfois encore face à la mer, au temps
    Du tout petit chanteur à la muse indolente
    Qui maniait avec une aisance insolente
    Les mots que recevaient celles que j’embrassais
    Je ne suis plus cet homme que vous avez laissé

    Moi qui courrais le monde en suivant mes envies
    Moi qui vous ai confié ces moments de ma vie
    Il y a longtemps que je n’ai pas écrit en vers
    Pour aucune autre dame, vous êtes la première
    Pour qui mes dix doigts rêvent encore de guitare
    Je veux vous avertir, si ne n’est pas trop tard,
    Et si vous entendez chanter ce poème
    Venez, ne venez pas, je serai là quand même.

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    Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND