Toulouse
Paroles et musique : Gilles Maire
Ça fait trente ans de toi que j’ai pris mon envol
En gare de Matabiau dans un train Capitole
Dans l’esquisse d’un geste, me voici qui te signe
Quel ques vieux souvenirs enfouis entre ces lignes
Dis-moi comment on va de Rangueil aux Minimes.
Bagatelle rape-t-elle en rimes ou en déprime ?
Est-ce que d’Esquirol jusqu’à la rue Saint-Rome
Les rues prennent encore les airs de Barcelone ?
Laissant la Saint Sernin seule à son ciel perchée
Notre Dame la Dalbade nous pleurait son clocher
Quant au parking des Carmes on entendait qui sonnent
Les cons atteints de parkinson sur leur klaxon.
Carlos Gardel le tanguero qui corassonne
Nougaro le taureau à la voix qui résonne
Sur chaque brique rose de la ville aux violettes
Vos ombres dansent encore quand vos chansons s’arrêtent
Souffle le vent du diable, même quand il est minuit
On se moque de l’heure au canal du Midi
La Garonne au pont Neuf s’en va noyer son eau
En traînant ses couleurs dans les vins de Bordeaux
La belle qui m’adopta, un jour tu me verras
Me perdre dans tes rues, me perdre dans tes bras
Qu’Aimeric de Péguilhan me laisse te chanter
Ces mots que ma mémoire n’en finit de hanter
Se perdre dans Toulouse, comme s’il était vingt ans
Revoir fleurir encore ses vieux rêves d’antan
Je suis parti c’est vrai, mais je n’ai rien quitté
Nos souvenirs la belle m’ont toujours habité.
◀ Tango à Jehro Ulysse ▶
Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND