À tire d'elles

    Paroles : Jean-Pierre Rosnay - Musique : Gilles Maire

    Ô mes amours inachevées,
    Ô mes discrètes passagères,
    Mon placard rempli de poupées
    Mes promeneuses linéaires
    J’ai mal de vous par la pensée
    L’amour c’est quand on se souvient
    C’est quand le bal est terminé
    Que l’orchestre joue pour les siens…

    La première était Espagnole
    Et possédait quatre prénoms
    Une autre s’appelait Nicole
    Croyez la rime, elle a raison !
    Aladin, par pitié allume
    Et vous autres femmes, écoutez
    Celui qui n’a d’autre fortune
    Que l’écho bref de vos baisers

    Ce n’est pas tant l’amour qui compte,
    L’amour c’est quand on se souvient
    Je t’aime aujourd’hui pour demain
    Tu vivras si je te raconte
    Oh mes amours filigranés
    Mes délicates passagères
    Ma cargaison de francs péchés
    Le souvenir me désaltère

    Bruxelles est plus beau que Florence
    A la saint Vérague une nuit
    A l’heure où les sorcières dansent
    En flamand Edwige a dit oui
    Quand nous nous rencontrâmes au Zoute
    Anne marchait vers ses seize ans
    Les a-t-elle trouvés j’en doute
    Moi qui connais bien ses parents

    L’une pâle, l’autre rosée,
    A l’auberge du moins dormant
    Deux anglaises en le même temps
    M’ont offert leur premier péché
    Ce n’est pas tant la chair qui compte
    Oh mes amies souvenez-vous
    Le rouge soudain de la honte
    A couronné vos fronts de houx

    Mes silhouettes indécises,
    Mon album à décolorier,
    En avons-nous fait des patiences
    Avec la fleur de l’oranger
    Sur le sable blond des Issambres
    La mer pose son regard bleu
    La mer pose son regard bleu
    Et l’amour fait son croque en jambe

    Et l’amour à coups de couteau
    Tombe encore une ombre bouge
    Et la bastille et bal à Jo
    Et Bouscat et la Boule Rouge
    Mais toi que je n’ose nommer
    Toi d’entre toutes la moins sage
    L’aurais-tu déjà oublié
    Ton bel accident de voyage

    Ce n’est pas tant l’amour qui compte
    Si tu souris, je t’écrirai
    Tu vivras si je te raconte
    L’amour c’est ce qui reste après
    Oh mes fillettes florifères
    Dans le dos grincheux des parents
    L’avez vous bien gagné la guerre
    Ou l’ennemi fuit par devant

    Françoise Arlette et vous Monique
    Qu’avez vous fait de nos baisers
    L’avez vous enfin déniché
    Le marchand de l’amour unique

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    Chanson sous licence Creative Common BY-NC-ND